Pourquoi je ny crois pas.
Mes parents ne sont pas pratiquants, et jamais on ne m’a serinée de préceptes catholiques. On parlait à Noël du petit Jésus mais on ne m’a jamais présenté la religion comme une obligation.
Mes parents m’ont baptisée parce que ma mère, ayant connu l’occupation allemande, voulait que j’eusse mon certificat prouvant que j’étais catholique. Comprenez par là : non juive au cas où un deuxième fou viendrait à refaire une nouvelle holocauste.
Farfelu, c’est vrai. Mais ma mère, d’ascendance bretonne, n’assumait pas vraiment le nom que son mari lui avait donné : d’origine polonaise il pouvait selon elle semer le doute quant à la « catholicité » de sa fille.
J’ai donc subi le baptême, puis les cours de catéchisme qui ne servaient à rien, sinon donner le passeport pour la communion, puis (buvons la coupe jusqu’à la lie) la communion solennelle.
Catéchisme qui ne servait à rien ? Bah oui, tant qu’à faire, qu’on nous donne une certaine culture biblique, un petit plus pour une littéraire comme moi. Même pas. Des dessins, des incitations à la fraternité, au partage de l’amour de Dieu, la charité chrétienne.
C’est bourré de bonnes intentions, tout ça, mais je ne pense pas que ça ait vraiment fait mouche, comme va vous le prouver la suite de cet article.
Donc, on m’apprenait des prières que je faisais consciencieusement lorsque j’avais une faveur à demander à Dieu. Plus une superstition qu'autre chose.
Et puis l’adolescence. Et ses doutes, ses remises en question, un esprit critique qui se développe et se dit que franchement c’est bien joli tout ça mais pourquoi se plier à des rites glorifiant des choses dont personne n’a aucune preuve ? Faut arrêter de croire au Pere Noël…Comment fermer les yeux sur les crimes commis pour la plus grande gloire du "seigneur" ? L’intolérance, la pensée unique, l’obscurantisme scientifique ?
Et un jour, une cérémonie religieuse : un baptême ? Une communion ? Je ne sais plus. Toujours est-il qu’à la sortie de l’église il y avait un mendiant. Je lui ai donné une pièce. Et en attendant la famille qui nous avait invité, j’ai observé.
Étant sortie dans les premiers de l’Église j’ai pu constater que pas une seule personne ne lui a donné une pièce après moi. Nous étions combien dans cette église ? 150 ? 200 ?
On prêche une religion de partage, de charité, d’accueil du pauvre. Et ces gens si bien habillés avec leur joli chapeau ne daignaient même pas lâcher une piécette. Et soit l'ignorait totalement, soit le regardait de haut comme s'il était de la crotte.
Ce fut le déclic et à partir de ce moment là non seulement je ne crus plus en Dieu, mais je me mis à abhorrer les dogmes religieux et à douter de la sincérité de leurs hypocrites pratiquants.
Car j’en connais qui croient en Dieu, font leur signe de croix, mais ne lâchent jamais 2 € pour un mendiant.
Et pour résumer voici ce que m’inspire le catholicisme «Ça fait plaisir aux parents, à un oncle curé. […] Et ça oublie d’aimer. » (Prohom)